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un mur à berlin
La parenthèse avortée
--> auto apitoiement.

Je savais. Je le savais que je n'aurai pas dû y aller.
En même temps après plus de trois mois (quatre ?) passés à travailler avec très peu d'interruptions, je me disais que je pouvais bien y aller à cette fête.

Et puis il devait être là. On aurait parlé, on aurait dansé ensemble, un peu, on se serait serré fort, le coeur battant la chamade, les yeux fermés, pour oublier que ce n'est qu'une parenthèse... Je l'aurai enfin revu, après tant de mois (depuis la rentrée en fait), passés à communiquer uniquement par quelques mails... On aurait été bien, tous les deux. Ces moments qu'on passe ensemble, même s'il ne se passe rien, parcequ'on est en suspens, qu'avec lui, c'est à dans quelque temps, lorsqu'on en aura, du temps, à se consacrer, sont toujours un peu exeptionnels. Parce que on reste sur la limite, qu'on tient l'un à l'autre, parce qu'avec lui, je respire, tout vient autrement.

Mais bien sûr, il n'est pas venu. Evidemment. (moi même je n'étais pas sûre d'y aller) Je m'y attendais un peu, mais.. mais quand même...

Alors il faut serrer les dents, faire bonne figure pour ceux qui ont organisé la fête, rire, danser. Tout coule naturellement au début, et puis c'est de plus en plus dur. C'est pas trop pesant lorsqu'on est seule devant ses cahiers. Mais là, à regarder tous ces gens, heureux, tous ces eux aussi, ceux qui ont réussit à créer quelque chose, ceux qui ne sont pas bloqués par leurs emplois du temps et travail respectifs. Et ça devient de plus en plus dur. Alors on rentre, plus tôt que prévu. Il faut serrer les dents, ne pas pleurer, pas encore, pas encore, pas devant eux.

C'est égoïste tout ça, mais j'aurai voulu... Une soirée où je n'aurai pas eut à être forte. Où je serai sortie de ce rôle. J'aurai voulu une soirée entre parenthèses... Je crois que la chute est d'autant plus amère que je l'attendais cette soirée.
Je ne peux plus, là, je ne peux plus.
J'aurai voulu m'appuyer sur une épaule, parler à une oreille attentive, et l'écouter lui aussi. Qu'on me serre fort, et qu'on me dise que ça va aller.

Sauf qu'il n'est pas venu, et que personne d'autre ne peut (et ne veut sans doute) faire cela.

Et là je ne peux plus. Même en serrant les dents très fort.

Je n'y arrive plus. C'est trop dur. Je ne peux plus être la fille à qui on dit Mais tu verras, tu réussira du premier coup, parce que non, c'est loin d'être sûr, et que ça me met encore plus de pression, parceque je ne peux pas me plaindre, tu as vu tes résultats ? ne te plains pas !, alors que je voudrai hurler que je crève de peur, parceque c'est à moi de soutenir les autres.

Je voudrai qu'on me dise que je n'ai pas à être forte, tout le temps, qu'on m'encourage, qu'on essuie une larme imaginaire. Je voudrai que l'espace d'une heure ce soit moi que l'on soutienne, ou, plutôt, que le soutient soit mutuel.

Demain je reviendrai, seule, à mes révisions, et ce sera plus facile, parce que je ne verrai plus ce que je loupe, parce que la routine reprendra, parce que je pourrai chasser les pensées importunes en me concentrant un peu plus sur un exo de physique, parce que ma parenthèse avortée sera derrière moi.

Mais ce soir, je ne peux plus. Je ne peux pas.
Il y a ce vide, ce manque, comme un gouffre en moi.
J'aurai aimé... (petite fille capricieuse. Serre les dents...)

Et comme je suis une fille forte, ou décrétée comme telle, je pleure, mais seule.

Ecrit par Villys, le Lundi 22 Décembre 2003, 01:17 dans la rubrique "Cercle de peine".
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Commentaires :

babao
babao
22-12-03 à 01:45

Hé bien, j'ai l'impression qu'on est plusieurs à ne pas passer par une super phase ces temps ci.
Dur dur de voir le bonheur des autres, cela rappelle à quel point ce n'est pas notre cas!
En tout cas, sache que tu n'es pas toute seule. Mon soutien ne vaut probablement pas énormément, mais il t'est offert de bon coeur.
Bon courage.
Bises


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an-droid
an-droid
22-12-03 à 12:12

"l'année prochaine", c un truc qui fout la trouille à tout le monde [non je parle pas du nouvel an.]

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Villys
Villys
23-12-03 à 17:53

(...)

(ça veut dire merci vous deux)
(et ça veut aussi dire fuck la chimie orga)


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an-droid
an-droid
23-12-03 à 19:07

Re:

oh non, moi je trouve ça drôle la chimie orga, et savoir comment se compose le 2,3-diméthylpropane [je dis ça au pif :)]

(ouais bon je suppose que toi c'est plus évolué, mais fô pas le diiiire)

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Villys
Villys
23-12-03 à 19:12

Re: Re:

vui moi aussi j'aimais la chimie orga en terminale. C'était rigolo. Et je comprenais pas mes amis qui étaient dans "le supérieur" et qui me disaient que c'était nul.

Mais en fait je confirme.

C'est nul. Enfin, c'est surtout un bordel sans nom. >.<


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Villys
Villys
23-12-03 à 19:16

Re: Re:

et, au fait, le propane n'ayant que 3 carbones, on dit

1,2-diméthylpropane.

sinon c'est que tu numérotes dans le mauvais sens.

Non, mais !

(hum)


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an-droid
an-droid
23-12-03 à 23:09

Re: Re: Re:

ouaip, c'est ce que je me disais...
et puis après me suis dit que je voyais pas du tout pourquoi on nommerait pas le 3, non mais! [oui bon je sais pourquoi mais fô pas le diiire].
et enfin je me suis dit que j'étais en vacances et que si je voulais me mettre à réfléchir j'avais 3dm à faire, 1ds commun à réviser, et un bac blanc à préparer. donc j'ai fini par conclure d'un accord commun avec moi-même que : Pouet.
[j'ai un système d'argumentation/déduction/explication Hautement élaboré]

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castor
castor
04-01-04 à 21:49

Mettons les gaz.

Euh, le 1-méthylpropane, on a tendance à appeller ça du butane.
Du coup, c'est du 2-méthylbutane.


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tchii
tchii
23-12-03 à 20:51

Je comprends ce ke tu ressens.
(j'ai l'impression de me lire avec quelques années de décalage...)
Courage Villys! on s'en sort...

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